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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 09:11




Ils travaillent dans les hypermarchés d'Angers et de Cholet. Ils demandent l'intégration de leurs temps de pause dans leurs 35 heures. Une action menée dans d'autres villes en France.

« On nage déjà dans les bas salaires, chez Carrefour. Alors, quand on ne vous compte pas les temps de pause... » Jacques Cady, délégué syndical CFDT chez Carrefour Grand-Maine, à Angers, est venu à la tête d'une petite délégation, hier matin. Le syndicat portait l'affaire devant le tribunal de police, à Angers, en citation directe, pour paiement de salaires inférieurs au Smic. 86 salariés seraient concernés : 28 à Angers Grand-Maine ; 25 à Angers Saint-Serge et 32 à Cholet.

 

Leurs fiches de paie à la main, les salariés pointent du doigt le problème : « Nous devrions être payés 35 heures, pauses comprises. Ce n'est pas le cas. Dans les faits, nous faisons 37 h 30 payés 35 heures. » Et Jacques Cady de plagier un slogan politique devenu célèbre : « Chez Carrefour, on travaille plus pour gagner moins ! »

Les procès se multiplient

Selon Me Bertrand Salquain, leur avocat, il s'agit d'une infraction au calcul du Smic. Sur cinq ans, pour les plus bas niveaux, cela représente 1 500 € à 1 800 € de manque à gagner, par salarié. « L'inspection du travail considère, comme nous, que le temps effectif passé dans l'entreprise doit être rémunéré. Elle a d'ailleurs dressé procès-verbal, le 15 mai dernier. » Carrefour ne respecterait ni l'accord de branche, ni la convention collective.

Frédéric Doncel, directeur de l'hypermarché Angers Grand-Maine, affirme que le groupe ne paie pas ses salariés en dessous du Smic. « Une hôtesse de caisse, par exemple, avec six mois d'ancienneté, touche 21 % de plus que le Smic. Si on rajoute la part variable de l'intéressement et de la participation, cela fait pratiquement 30 % de plus. » Le directeur précise : « Carrefour est une entreprise légaliste. Nous respectons la législation du droit du travail. »

En attendant, les procès se multiplient en France : Lyon, Tarbes, Bayonne... Dès la semaine prochaine, Me Salquain va déposer des requêtes devant les prud'hommes d'Angers, pour l'intégration de la pause dans le calcul du salaire de référence. « Là, les salariés concernés seront encore plus nombreux. Plus d'une centaine en Maine-et-Loire. »

Le tribunal de police a fixé, hier matin, une consignation de 1 000 €. Une procédure habituelle qui garantit d'éventuels dommages et intérêts, en cas de plainte abusive. Quant à l'affaire, elle est renvoyée au 25 septembre prochain.


source: ouest france

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