Il a «sonné» à la sortie sans achat de Carrefour à Auch. Il a été immédiatement poursuivi et
rattrapé par le cerbère du jour. Il a vidé ses poches, bien entendu.
Il a été aussi invité sans autre ménagement à enlever son pantalon.
C'est à la hanche gauche que le cerbère a cru repérer l'origine de la sonnerie. Il ne s'était pas trompé. Sauf que l'alarme se déclenchait sous l'effet d'une puce intégrée à une étiquette que le distrait consommateur n'avait pas songé à découdre lors de l'achat bien antérieur du pantalon en question.
Il fut alors admis que le vêtement était bel et bien sa propriété. Ce n'était donc pas un voleur.
Mais, brièvement ridiculisé en public lorsqu'interpellé et humilié pour avoir eu à «baisser (son) froc», il venait de se faire voler un peu de son honneur.
Un bon d'achat de 100 euros lui fut offert par la maison en manière de réparation. Il note surtout que son cerbère a été dans l’incapacité de murmurer un semblant d’excuse.
Ce monde est heureux où la finance est censée faire office de politesse...
Source: Libération