LE BRAQUAGE
En juillet 2002, un adhérent (responsable à l’époque au sein de notre direction d’enseigne) me contacte pour le remplacer,
pendant ses vacances, sur son point de vente de la région d’Aix en Provence.
Le magasin subit un braquage, le lundi matin, à la première livraison du camion de la centrale, un peu avant 6 heures.
Les voleurs me prennent à partie puisque je détiens les clés.
Ils me rouent de coups
pour que j’ouvre la porte du coffre-fort. Investi de la responsabilité du point de vente, accroché à donner une bonne image
de moi au groupement, je refuse obstinément de l’ouvrir.
Malgré les coups qui redoublent. Malgré le revolver qu’ils m’appliquent sur le crâne et le percuteur qui claque à mon oreille.
Ce jour-là, devant ma résistance insensée à livrer le contenu du coffre, ma vie a sans doute tenu à un fil.
Finalement, les voleurs me dérobent mes papiers personnels, mon argent, ma montre et me laissent bien amoché.
J’entends encore le rire de satisfaction de l’adhérent au téléphone à qui je raconte ma
dramatique aventure. Il n’abrègera même pas son séjour au soleil, me laissant le soin
d’accomplir les « déclarations d’usage » auprès de la gendarmerie.
Evidemment tout restera à ma charge ! Pourquoi pas ?"
L'auteur de ce témoignage est depuis en procès contre les Mousquetaires.
Une audience est prévue ce mois-ci en Cour d'appel.