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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 08:26

UN HYPERMARCHÉ Carrefour qui se retrouve devant un tribunal correctionnel pour publicité mensongère, voilà qui est plutôt rare. Hier, le procureur a requis une amende de 45 000 € à l’encontre du Carrefour de Carré-Sénart pour ces faits. L’affaire a été mise en délibéré au 15 septembre.

C’est un consommateur lassé d’avoir à pointer les erreurs commises sur ses tickets de caisse qui a alerté la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Chez Carrefour, « promotion égale vol, attaque le consommateur dans son courrier. Chaque semaine, je suis obligé de faire des réclamations à l’accueil pour me faire rembourser ». L’exemple typique, un pack d’eau acheté, le deuxième à moitié prix. Mais en caisse, les deux sont facturés plein pot. « Nous sommes en droit de nous demander si cette politique de vol n’est pas intentionnelle », s’agace le client.

Quand la DGCCRF débarque à Carrefour le 20 mars 2007, elle prend au hasard 41 produits en promotion, tous sur le mode « le deuxième article acheté à moitié prix ». Mais au passage en caisse, huit ne bénéficient pas de la ristourne affichée, soit un taux d’erreur de près de 20 %.

La plaidoirie de l’avocat de Carrefour, M e Jean-François Roy, est surréaliste. Tout d’abord, ce dernier explique que ce n’est pas la bonne entité Carrefour qui est attaquée, Carrefour Hypermarchés France au lieu de Carrefour Hypermarché, sans parler de Carrefour France… Un classique du genre, note l’avocat de l’Organisation générale des consommateurs (Orgeco 77). Et puis, la DGCCRF ment. « Elle a contrôlé non pas 41 produits mais 500, donc le taux d’erreur est finalement très faible », assure doctement M e Roy. Comment le sait-il ? « Ils font toujours comme ça. » Les fonctionnaires des fraudes apprécieront.


Vérifier toujours les prix des promotions, des gratuits etc...car c'est toujours du même coté que profite l'innocente  l'erreur...



Mais bon ils se battent pour notre pouvoir d'achat, à coups de millions d'euros de pub, mais une fois en magasin, c'est tellement plus simple de faire un rembourssement (en tiket de l'enseigne, ou bon d'achat également de l'enseigne...ce qui oblige le client de revenir donc à refaire ses courses dans le magasin de l'enseigne...).

En moyenne, 1 client sur 8 vérifie son ticket de caisse...imaginez si ne serait ce qu'un client sur 2 ou sur 3 se rendrait  à l'accueil se faire rembourser avec un petit courriel à la repression des fraude...

Ca ferait baisser le taux d'oubli de mettre les promotion catalogue, les erreurs de prix en caisse (toujours du même coté je vous le rappelle)



Priver le petit consommateur, des quelques misérables centimes de réduction qu’on lui a fait miroiter. Quand on est une multinationale qui, rien qu’au cours du premier semestre de cette année, a vu son chiffre d’affaires (ici) progresser de plus de 10%, on peut trouver cela  tout de même cela vraiment minable...

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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 08:34

C’est dur le business ces temps-ci, surtout pour les marques. Le pouvoir d’achat des Français se réduit. L’INSEE le confirme et annonce même que ça risque de durer.

Ce sont les marques de distributeur qui profitent de la crise (les MDD comme disent les professionnels). D’après notre confrère LSA, depuis janvier, elles ont augmenté de 3,1 % leur part de marché, alors que les grandes marques (les marques nationales pour les initiés) ont enregistré une baisse de 3,5 % des leurs.

Les produits Carrefour sont de 20 à 30 % moins chers

Carrefour annonce que « les produits à sa marque sont 20 à 30 % moins chers que les marques nationales ». Pendant cette période de vache maigre, difficile de résister. Surtout que certains de ces produits sont fabriqués sur les mêmes chaînes de production que les marques nationales.

Depuis le lancement des 20 « produits libres » de Carrefour en 1976, les commerçants ont appris. Cela s’est fait progressivement, il y a eu quelques incidents, dont certains importants, entre autres dans la viande. Mais tous les distributeurs s’y sont mis et ont appris. Carrefour et Monoprix ont pris de l’avance, ils ont su proposer de vraies innovations à leurs clients. Chez « Carouf », comme disent les jeunes de banlieue, « 9 clients sur 10 » achètent des produits de la marque. Ces 20 000 références sont omniprésentes, et l’enseigne a décidé d’en lancer 1 500 nouvelles cette année.

Avec des moyens plus réduits, Monoprix se focalise sur certains marchés. L’enseigne des centres villes développe sa gamme BIO avec succès. Depuis le début de l’année, le distributeur a lancé 50 nouveautés sur ce segment. Les bobos lui en sont reconnaissants. L’enseigne développe son business, même si ces prix sont sensiblement plus élevés que ses concurrents.

Les distributeurs sont devenus très réactifs. Par exemple les MDD surfent sur la campagne publicitaire en faveur de la consommation de légumes et de fruits. C’est même sur le marché des légumes surgelés que leurs parts de marché sont les plus fortes (81,7 %). Avec de tels taux il ne reste plus beaucoup de place pour la concurrence.

Certains segments résistent encore

Heureusement, des produits très particuliers résistent. Essayez de faire manger un ersatz de Nutella à un chiard, ou de lui faire boire un succédané de Coca Cola. Si vous avez du temps à perdre, armez-vous de patience.

Pour le reste, rien n’est trop beau pour les nourrissons. Face à la fébrilité des nouveaux parents, Les marques sont sur ce marché une caution. Blédina et Nestlé se partagent cet onéreux oligopole. Les laits infantiles des distributeurs ne représentent que 0,42 % du marché. Mais les commerçants n’ont évidemment pas dit leur dernier mot. Des marques comme Bout’chou de Monoprix, et Carrefour Baby grignotent progressivement le porte monnaie des jeunes parents.

Le rayon beauté est aussi assez difficile. Les femmes font confiance à l’Oréal et à Nivéa pour hydrater la peau ou pour allonger les cils, elles sont plus circonspectes devant une crème de nuit de chez Monoprix ou de Carrefour, même s’ils sont BIO. L’intimité féminine se mérite. Avec des parts de marché inférieure à 1 %, les MDD font des efforts, mais la route sera longue.

Mais c’est sur le marché de la confiserie pour enfants que les enseignes sont le moins présentes, avec 0,13 % du marché. C’est sûrement intentionnel. Quelle marque souhaite être associée aux caries des enfants ?

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 15:55





Les grands enseignes de distribution françaises se mettent à "l'étiquetage vert" des produits alimentaires avec des approches différentes, au risque de semer la confusion chez les consommateurs en quête de choix "éco-responsables". L'étiquetage écologique, un des objectifs du Grenelle de l'environnement, permet de mettre en avant les émissions de CO2 - principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique - liées à un produit, qu'il s'agisse de yaourts, d'une bouteille de bière ou d'un kilo de sucre.



 Super…La grande distribution importe d’Asie en général et de Chine en particulier, ils font fabriquer des produits dans des usines qu’ils ne visitent parfois jamais (polluer à l’autre bout de la Terre, c’est moins gênant que devant chez soi…), donc ils ne savent pas comment les produits sont fabriqués, faire des centaines de kilomètres par camions pour les amener dans des containers qui vont être acheminés en bateaux qui vont parcourir des milliers de kilomètres pour atteindre un port Européen, et réacheminés en camion, qui va refaire des centaines de kilomètre pour atteindre l’entrepôt de stockage et dans le meilleur des cas, livrer directement le magasin…

Vive l’écologie selon la Grande Distribution…

Et acheter (certes, un peu plus cher à coté de chez soi), ce ne serait pas moins polluant en CO2, donc un peu moins polluant et un plus respectueux de la Planète ?

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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 09:56





Un exemple:

Un magasin (hypermarché  ou supermarché) commande pour une promotion  catalogue 5000 lots (prenons comme exemple des bouteilles de coca mais cet exemple est valable pour tous les produits (lessive, boites de conserves etc.).

 

Donc, il reçoit 5000 lots de 6 bouteilles de coca…qu’il a acheté lui même en promotion.

 

 

Avant cette promo, le responsable  du rayon à  bien pris soin de stopper toutes les commandes de fond de rayon (ce que l’on appelle « le permanent »)  afin de tomber en rupture où de ne plus avoir de stock en réserve…

 

Et lorsque la commande arrive quelques jours avant le début des « produits catalogues », il ouvre des  lots de 6 bouteilles de coca, afin de remplir sont rayon…à prix promo mais de le revendre au prix normal…

 

Durant la durée de la promotion il continue à déloter les lots  afin de continuer de remplir son fond de rayon…et bien sûr, à la fin de la validité du catalogue, le responsable du rayon  rentre dans sa réserve  tous les lots en promotions qui sont en magasin afin de continuer à « faire de la marge »…

 

Et donc sur les 5000 lots de 6 bouteilles de coca acheté en promo, seuls environs 3000  seront effectivement achetés par le consommateur…le reste, c’est le magasin qui se prend la promotion…

 

Mais bon la liste des produits ou les magasins se permettent se genre de pratique, est quasi infinie…

Il suffit que le produit en promo soit suivit « en permanent »

 

Alors que ce soit du café, du papier alu, des produits ménager, des lots de jambon, de beurre etc. se sont des millions d’€uros de promotion que les magasins récupère sur le dos des consommateurs…

 

Maintenant, quand vous voyez un employé avec un cutter «déloter » des lots, vous saurez ce  qu’il est en train de faire …prendre la promotion à son compte (enfin celui du magasin...)

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 13:45





Je vais essayer de vous expliquer le mécanisme "des marges arrières"... qui ont fait la fortune de la grande distribution.... de l'Etat et à un degré moindre, les grands groupes industriels...

En revanche, elles ont tuées pleins de PME / PMI et leur suppressions (soit disant car elles doivent être supprimées depuis 2004 et un certain ministre de l'économie Mr Sarkozy...) 

Je vends un produit qui est à mon tarif 15 euros, et bien sûr je voudrais le vendre toute l'année dans les rayons (c'est ce que l'on appelle "le permanent")...


Une fois arrivé dans les bureaux de la centrale d'achat (quelque soit l'enseigne) , il existe un document où vous avez toutes les prestations que peu fournir un hypermarché  (alors que bien sûr c'est complètement bidon) comme par exemple:

X % pour suivi de gamme
X % pour mise en avant
X % pour gestion privilégiée
X % pour  coopération commerciale
X % pour marchandisage (alors que c'est souvent le fournisseur lui même qui le fait)
X % de RFA (non ce n'est pas le retour des deux  Allemagne(s)  mais Remise de Fin d'Année)

La liste est bien sûr lonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnngue comme un ticket de caisse d'un caddy  du samedi d'une famille nombreuse...

Et là c'est le distributeur qui établi une facture au fournisseur, du montant de toutes ses prestations....et donc qui dit facture dit TVA et voilà que l'Etat touche en fait une TVA sur des  prestations bidons mais qu'importe, c'est une rentrée d'argent dans les caisses et plus il y à de marge arrière, plus l'état gagne de l'argent...CQFD

Bref vous l'avez compris, ce n'est donc  qu'un moyen de prendre de l'argent au fournisseur, pour payer moins cher un produit sans en faire bénéficier le consommateur final...


Alors mon produit à 15 euros net , on va lui retirer ce qu'est la moyenne des marges arrières dans le non alimentaire, c'est à dire grosso modo 30%...et l'enseigne, me fait une facture de 4.5 HT  euros qui correspond à ses soit disant prestations. 

15 X0.7=  10.5 euros voilà ce que paye en réalité l'hypermarché... mais son prix de vente au consommateur est basé sur les 15 euros figurant sur sa facture d'achat.

15 euros X par 1.8 (le coefficient moyen des ventes du permanent), le produit se retrouvera au prix public de 27 euros.

 Et moi, je lui reverse,  ses 4,5 euros de "coopération commerciale… que je me dépêche de rajouter à ma prochaine hausse de tarif...et ainsi de suite, tout le monde y trouve son compte sauf bien sur le client qui passe en caisse et les PME qui n'ont pas pu suivre face aux grosses entreprises.

 

Et sans ces marges arrière ?

 

10.5 X 1.8 = 18.90 euros… différence ?  8,10 euros…

 

Voilà comment les enseignes de la grande distribution ont en quelques années bâties des fortunes colossales en un temps record (moins de 30 ans), sur le dos des clients    et avec la complicité  de l’Etat qui  à dans ce système trouvé comment faire payer au consommateur 2 fois la TVA sur 1 produit  (1 fois avec les marges arrières et la 2ième fois quand il passe à la caisse de son magasin)…  

Mais bon, ils continuent à nous jurer que chaque matin, ils n'ont qu'un seul et unique objectif:  défendre notre pouvoir d'achat...

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 09:56






SAMEDI 31 MAI,
BOYCOTT DES GRANDES SURFACES

afin de remercier les Carrefour, Leclerc, Géant Casino, Champion, Intermarché, Lidl, Ed, Spar, vival, Franprix, Système U, Auchan, Leader Price, etc...

Pour la disparition des petits commerces de proximité pour l’alimentation bien entendu mais également le textile !!!! En délocalisant nos usines dans le Maghreb, puis en Turquie, puis en Chine à la recherche d’une main-d’oeuvre toujours moins chère, nous avons cautionné les licenciements français et la hausse du chômage ! Et augmenté les transports et la pollution !!!

L’étranglement de nos paysans qui vendent leur salade entre 10 et 20 centimes d’euro la pièce pour que nos grandes surfaces nous la revendent au final 1 euro ou 1,20 euro l’unité après passage dans les frigos où elle a perdu tout son goût ! La dégradation de la qualité de notre nourriture soit disant moins chère mais dont nous paierons le prix avec nos cancers et notre surpoids ! L

La précarisation des emplois avec le recours massif aux temps partiels imposés qui ne parviennent plus à trouver de logement avec leur 700 euros par mois ! La hausse des prix de 15 % depuis 2000 qui conduit Carrefour à un bénéfice de 2,3 milliards d’euros en 2007 !

LE 31 MAI, POUR LA LUTTE CONTRE LES PRIX, pour que les grandes surfaces réduisent leur marge sur les produits de base, n’y allez pas !! Nous ne sommes pas des victimes, nous avons le pouvoir en tant que consommateurs de changer tout ça !!! Non à la malbouffe, non à la mondialisation qui supprime nos emplois et nous gavent de produits nocifs pour la santé ! Faisons vos courses sur les marchés, dans les petits commerces qui existent encore, dans les magasins bio pour ceux qui en ont les moyens !!!

Changeons nos habitudes, n’enrichissons plus les grandes surfaces, c’est nous qui payons, c’est nous qui décidons !

 

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 16:02

Entre 10 et 20% de la viande en hyper serait de la remballe.... mais chut...







Un conseil: ne faîtes jamais vous courses dans un magasin en travaux...
J'ai vu (avant l'ouverture à la clientèle bien sur...) des marteaux-piqueurs en actions, des maçons, des carreleurs ou des peintres en plein travail juste devant les rayons boucherie ou poissonnerie traditionnels (là ou des personnes vous servent )  et sans aucune protection sur la viande ou les poissons...
Un petit coup d'eau avant l'ouverture et hop...

Et les salariés qui osent  (et il faut être courageux!) emmetre des remarques, leur hiéarchie leur répond: Monsieur (ou Madame): pensez à votre marge, pensez à votre participation de fin d'année...



Et un Champion qui pratique la "remballe"....


http://fr.youtube.com/watch?v=3CHJLOAqbxI&feature=related

Bon appetit à tous

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 15:34






A
u moment où la loi de modernisation de l'économie doit être discutée à l'Assemblée nationale, mardi 27 mai, Arnaud Mulliez, qui dirige le quatrième distributeur français (derrière Carrefour, Leclerc et Intermarché), analyse l'impact du texte sur les prix dans les grandes surfaces, alors que les clients commencent à moins dépenser du fait de l'inflation.


Mr Chatez, a comparé mardi 20 mai les prix de seize produits d'un magasin Auchan de Strasbourg et d'un Kaufland à Kehl. Le second était moins cher de 14 %. Quelle est votre réaction ?

Je suis choqué et énervé. Trouver des produits vendus plus cher en France qu'en Allemagne est un exercice très facile, et vice-versa. Nous avons fait la même chose avec notre propre liste de produits de grandes marques et, dans l'ensemble, ils étaient vendus moins cher chez nous.

 

Je regrette que l'on stigmatise sans cesse la grande distribution alors que nous essayons de limiter l'inflation dans nos magasins. En avril, selon l'institut IRI, l'inflation dans les hypermarchés et les supermarchés était de 4,90 % par rapport à avril 2007, chez Auchan, de 3,90 %.

 

Il n'empêche : grâce à la très forte implantation du maxidiscompte en Allemagne, tous les distributeurs sont obligés de tirer les prix vers le bas...

 

Arrêtons de dire qu'en France, les prix sont très élevés par rapport aux pays voisins. Selon l'institut Nielsen, la France se classe au deuxième rang derrière l'Allemagne, ex-aequo avec les Pays-Bas. Si l'on veut comparer les prix, alors comparons tout : les tarifs proposés aux distributeurs allemands par les industriels et les taxes qui grèvent les charges des entreprises.

 

Depuis le début 2008, avez-vous constaté une baisse de la consommation ?

 

La fréquentation de l'enseigne ne baisse pas, mais nos clients se restreignent. Ils dépensent moins, consomment différemment. Nous constatons une augmentation des achats dans nos rayons "Self Discount", même si nos clients n'y remplissent jamais tout leur chariot.

 

Avec la loi de modernisation de l'économie, vous allez pouvoir négocier librement les tarifs des industriels. Quelles conséquences cela va-t-il avoir ?

 

C'est très simple : lorsque nous trouverons totalement injustifiées des hausses de tarifs, nous pourrons les négocier. Auparavant, nous ne pouvions que les refuser, au risque de ne plus être livrés. Or nous concevons des produits à notre propre marque et nous connaissons parfaitement l'impact exact de la hausse des matières premières.

 

On dit qu'avec la négociabilité, la grande distribution va étrangler les PME...

 

C'est un non-sens total ! Dans le débat actuel, les grands industriels instrumentalisent les PME contre nous. Nous n'avons aucun intérêt à détruire le tissu industriel français avec le risque de nous retrouver seulement en face des plus gros industriels mondiaux. Auchan travaille avec plus de 7 500 PME et, depuis le début de l'année, le volume d'achat réalisé auprès de celles-ci a augmenté de plus de 17 %.

 

La loi veut relever le seuil d'autorisation pour ouvrir un magasin de 300 à 1 000 mètres carrés. Quel sera l'impact ?

 

C'est la porte ouverte au développement des discompteurs allemands. Pourquoi favoriser un seul format de magasin ? Si l'on veut augmenter la concurrence, que ce soit pour tout le monde ! Faisons donc complètement sauter ce seuil d'autorisation, comme le propose le député du Loiret (UMP) Jean-Paul Charié. Mais regardons les conséquences des conséquences : en 2008, Auchan France a prévu d'investir 480 millions d'euros pour moderniser ses magasins. Les discompteurs ouvrent, eux, souvent des boîtes à chaussures. Chez nous, vous avez quatre employés pour 100 mètres carrés, chez eux, un seul.

Ensuite, sur le plan social, avec 80 % des postes chez Auchan qui sont accessibles sans diplômes, il est possible de prendre l'ascenseur social. Plus de 30 % de nos cadres sont d'anciens employés. Chez nos concurrents allemands, ce n'est pas le cas.

Enfin, vouloir développer le maxidiscompte, c'est aller à l'encontre des PME puisque l'offre de produits est très limitée par rapport à la distribution classique.

 

La loi Raffarin a-t-elle freiné votre développement ?

 

Evidemment ! Enfin, s'il y a une vraie libéralisation du seuil d'autorisation, je pourrai m'installer dans certaines villes où il n'existe qu'un ou deux distributeurs.

 

La LME veut limiter à soixante jours le délai maximal de paiement après réception de la facture. C'est plutôt une bonne chose pour les PME ?

 

Cela fait bien longtemps que les PME escomptent leurs traites. Encore une fois, ce sont les grands industriels qui profiteront de cette mesure. Nous allons devoir restreindre nos investissements, payer des frais financiers et donc, sans doute, augmenter les prix dans nos rayons. Ce sont des questions à plusieurs centaines de millions d'euros par enseigne.



Je connais une (très riche) famille du Nord de la France qui est partie en Belgique avec son coffre fort...

Si les clients estiment qu'à l'étranger, juste derrière la frontière, c'est bénéfique pour leur porte monnaie, eux aussi ils ont droit d'y aller Mr Mulliez...
Eux ce n'est pas de l'évasion fiscale à coup de Millions d'€uros qu'ils font, c'est simplement leur course , pour essayer d'améliorer leurs fins de mois...

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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 08:00






Voilà, je vais vous expliquer comment en croyant faire une bonne affaire (acheter un produit sous la marque du magasin où vous allez faire vous courses...).

Pour l'avoir vécu c'est tout simplement halucinnant...

Je travaillais comme commercial pour un fournisseur de plastique ménager présent dans tous les hypers et supermarchés de l'enseigne. (environs 120 hypers et 250/300 supermarchés)
 
Un beau jour dans le milieu des années 90 branle bas de combat dans l'entreprise, le service des achats de l'enseigne nous prévient qu'au dans les 6 mois, elle stop tous ses achats avec nous car elle décide de ne vendre que des produits à marque disrtributeur dans ses rayons...

Nous devons rendre notre meilleure copie possible  (avec le cahier des charges demandé) afin d'essayer de sauver un peu de CA dans cette enseigne...

Après plusieurs semaines de travail, l'entreprise est retenue:

ce seront les mêmes produits, les même gammes, seule l'étiquette sur le produit changera, elle sera bien sûr au nom de l'enseigne.

Le prix d'achat des produits en grosso modo divisé par 2, c''est un peu plus ou un peu moins suivant les produits).

Je vais donc implanter les produits à marque distributeur dans les magasins (ce serait normalement le travail du chef de rayon mais comme d'habitude, les fournisseurs sont avant tout de la main d'oeuvre gratuite.).

Une fois l'implantation terminée (je rappelle il n'y à plus QUE les produits à marque distributeur en rayon, nous mettons les étiquettes avec le prix de vente public et là surprise, les prix ont...augmenter.
C'est à dire que nous sommes passés d'un prix d'achat diviser par 2, à une augmentation du prix public...

Coup de fil au reponsable de la centrale d'achat:

1) Produit à marque distributeur, donc confiance du client qui pense de toute façon acheter le produit "leader" mais moins cher...
2) Plus de concurence dans les rayons, le client ne peut plus comparer 2 produits similaires
3) Plus de relevé de prix entre les magasins concurents: comment comparer une marque nationale avec un produit à marque distributeur...impossible.

Voilà la logique des produits à marque distributeur ou MDD...comment le client pense faire une bonne affaire alors que c'est exactement l'inverse, ce sont des produits qui sont conçus avant tout  pour ramener une  marge maximum aux magasins...

Vous remarquerez que sur certaines familles de produits (dans le non alimentaire notamment), il n'y a plus que ces produits MDD...

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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 16:28





Toujours aussi persuasif envers la ménagère  Michel Edouard Leclerc...


Marianne et les hypermarchés Leclerc: même pas la peine de lire, ils m'en veulent depuis toujours...



Depuis sa création, l'hebdomadaire Marianne n'a jamais écrit une seule ligne qui puisse être mise au crédit des hypermarchés. Et certainement pas de mon groupement coopératif. Si les flèches décochées par François Darras, l'éditorialiste, visaient la pomme sur ma tête, il y a belle lurette que je n'en aurais plus (de tête).

Eh oui, Marianne mène une campagne systématique contre les grandes surfaces. Et ce, depuis l'origine. Le saviez-vous ? Cet objectif est même inscrit dans ses statuts fondateurs.

J'en ai récemment reparlé avec Jean-François Kahn, à un moment où il me trouvait quelques vertus (nous parlions littérature sur le plateau de Guillaume Durand) : « Oh, c'était moins une position contre vous et vos pairs qu'une défense du petit commerce et de nos terroirs ! ». En tout cas, François Darras, dans son dernier édito, confirme : « S'il y a un combat qui doit rassembler tous les citoyens et que i[Marianne mène sans relâche depuis sa naissance, c'est bien celui-là : s'opposer de toutes nos forces à ce cancer urbain qui détruit le lien social et tue à petit feu le commerce de proximité. »]i

Au moins n'ai-je plus besoin de lire les articles qui sont consacrés à la distribution, à mon groupe ou à son Breton d'animateur : «Il faudra bien un jour (lui) clouer le bec» dit François Darras en parlant de moi.

Je peux comprendre ce choix, qu'il s'agisse d'un engagement personnel ou même d'un parti pris éditorial. Au moins n'ai-je pas besoin de lire les articles qui sont consacrés à mon groupe ou à ma petite personne (je ne suis pas maso !).

Mais, quitte à toujours forcer le trait, Marianne pourrait faire un effort et éviter de reprendre à son compte les arguments des grandes multinationales. Voilà une alliance bien suspecte. Qu'on en juge.

Après avoir fustigé les marges arrière, l'opacité et la brutalité des relations industrie-commerce, voilà que Marianne s'oppose au retour à la transparence des prix et à la libre négociation des tarifs.
Que dit François Darras cette semaine ? Tout simplement, que le retour à la discussion des prix conduira à la faillite « quelque 10 000 PME de l'agroalimentaire et des centaines de milliers de salariés ». Oui, vous entendez bien l'argument opportuniste : hier, le système était pourri parce qu'il ne profitait pas aux consommateurs et aux PME. Maintenant qu'on veut le réformer, faut pas toucher…

Le sait-il seulement, François Darras, que les entreprises qu'il prétend défendre (Marianne au secours du bon capital, ouah !) discutent librement de leurs prix partout ailleurs en Europe et, même en France, quand il s'agit de vendre au secteur de la restauration, aux collectivités locales ou à l'industrie de transformation. Quand une PME française vend aux distributeurs allemands, italiens ou espagnols, croyez-vous qu'elle discute le prix d'une tête de gondole ou du coût d'accès aux linéaires. Non, bien sûr. On parle de prix, on achète, on n'achète pas, on discute les tarifs.

L'enjeu de la réforme actuelle, c'est l'alignement des pratiques commerciales françaises sur les pratiques européennes. Pourquoi ce qui marche bien ailleurs ne devrait pas fonctionner chez nous. A qui fera-t-on croire qu'il en résulterait dépôts de bilan et licenciements. Foutaises.

Je ne reproche pas à Marianne d'être contre les grandes surfaces. Je lui reproche d'être toujours contre. Hier, contre « les marges arrière qui profitaient aux grandes surfaces ». Aujourd'hui, contre « le retour à la liberté des prix qui ferait le jeu des grandes surfaces ». Hier, contre les prix trop chers, aujourd'hui contre le risque de baisse, etc.

Le poujadisme n'est pas l'apanage de la droite, et Marianne sait cultiver son fonds de commerce. « Etre contre », ça fait aussi vendre du papier !

P.S. : J'apprends que Marianne va publier dans son numéro du 24 mai « un portrait de 4 pages » de ma petite personne. Aie, je sens que ça va être ma fête. Il paraît que, pour ma défense, j'aurai le droit à une petite interview. Genre caution démocratique avant le tribunal révolutionnaire. On parie que je vais passer à la casserole ?
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